La Société Protectrice des Animaux, fondée il y a près de 175 ans, s’engage activement depuis ses débuts en faveur du respect et du bien-être animal. Financé exclusivement par la générosité de ses donateurs, ce organisme a vu son combat évoluer à travers le temps, accueillant chaque année un grand nombre d’animaux, tout en contribuant à l’édification de lois visant à renforcer la protection des êtres vivants sans voix.
Focus sur la SPA
La naissance de la SPA est attribuée aux initiatives du Docteur Pierre Dumont de Monteux et du médecin Étienne Pariset. Ce dernier, profondément préoccupé par la maltraitance des chevaux de diligence dans la capitale, s’inspire en partie du modèle londonien en créant la Société en 1845, où il occupe la présidence. Grâce à ses efforts, la SPA obtient rapidement la reconnaissance d’utilité publique sous Napoléon III, environ 15 ans après sa fondation.
L’évolution des premiers refuges commence avec l’ouverture de leur tout premier établissement en 1903, à Gennevilliers, suite à une campagne menée en 1881 par Guy de Maupassant. Trente ans plus tard, en 1945, un dispensaire voit le jour à Paris. Depuis, ses actions se sont intensifiées : la protection ne se limite plus aux équidés mais s’étend rapidement aux chiens, aux chats puis à d’autres formes de faune sauvage ou domestique.
De nos jours, après plus de 174 années d’engagement sans relâche, la SPA est unanimement reconnue comme une institution d’une importance capitale pour la protection animale.
Chiffres clés de la SPA
Depuis plus d’un siècle, la SPA s’investit contre l’expérimentation animale à l’échelle internationale. Elle lutte aussi contre l’abandon, constatant avec inquiétude une augmentation constante du nombre d’animaux abandonnés chaque année, notamment près de 100 000 chats et chiens durant la période estivale. Elle intervient contre les réseaux de trafics illicites et les élevages clandestins, déployant une cellule spécialisée depuis 1993. Environ 6 000 enquêtes sont menées annuellement.
Sur le plan pratique, la SPA veille à prodiguer des soins de qualité aux animaux recueillis sur tout le territoire national et en Outre-Mer, gérant 62 refuges en 2019. En 2018, ce sont plus de 44 000 animaux qui ont trouvé une nouvelle famille suite à leur accueil dans ces structures.
La pérennité financière de cette institution repose principalement sur les dons, les legs et les contributions liées aux adoptions, atteignant un total d’environ 53 millions d’euros par an. En outre, une quarantaine de milliers de bénévoles leur apportent une aide précieuse. Les coûts couvrent également des dépenses opérationnelles, de recherche de fonds et diversesprit actions, totalisant près de 60 millions d’euros annuels.
Pour mieux mesurer son impact, voici quelques chiffres :
- Plus de 44 000 animaux pris en charge
- Plus de 39 000 hébergements réalisés en un an, dont 38 129 adoptés
- Près de 2 700 stérilisations, notamment pour les chats errants
L’organisation accueille une variété d’espèces, parmi lesquelles :
- Chats,
- Chiens,
- Equidés,
- Oiseaux,
- Porcs,
- Ovins,
- Nouveaux animaux de compagnie (NAC), incluant reptiles, rongeurs comme les gerbilles, et d’autres catégories.
Progression des lois en faveur des animaux
La protection juridique des animaux a débuté dès le milieu du XIXe siècle, avec une première loi votée en 1850 visant à réglementer la maltraitance. Initialement, les infractions publiques étaient punies d’amendes et courtes peines de prison, mais les cas dans la sphère privée n’étaient pas toujours réprimés. Ce n’est qu’avec le décret Michelet de 1959 que la répression s’est étendue pour inclure aussi les traitements abusifs en privé, marquant une étape importante dans la reconnaissance de la condition animale.
Par la suite, des textes fondamentaux ont continué à renforcer la législation. En 1978, l’UNESCO adoptait la déclaration universelle des droits de l’animal. La loi de 1994 a repris cette démarche en criminalisant les actes de cruauté, et depuis 2015, les animaux sont officiellement considérés comme des êtres vivants doués de sensibilité. La SPA s’engage également à lutter contre l’euthanasie injustifiée, sauf pour des raisons médicales.
La marque « Tendances et animaux » reste disponible en ligne pour toute information complémentaire.