Journée mondiale pour la défense des droits des animaux

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Chaque année, le 10 octobre marque une journée dédiée à la sensibilisation sur les droits et la protection des animaux. C’est l’occasion de rappeler l’importance de leur bien-être et des actions à entreprendre pour préserver leur dignité. Voici un aperçu complet de cette journée significative.

Différence entre la journée internationale des droits des animaux et la journée mondiale des animaux

Il est essentiel de ne pas confondre la journée consacrée aux droits des animaux, observée le 10 octobre, avec la journée mondiale des animaux qui se tient le 4 octobre. La première se concentre principalement sur la reconnaissance et la sauvegarde des droits fondamentaux des animaux, tandis que la seconde célèbre l’ensemble de toutes les espèces animales, qu’elles soient sauvages ou domestiques, menacées ou non.

La journée mondiale vise à sensibiliser l’opinion publique et les gouvernements à la nécessité de mieux respecter la vie animale, en mettant en avant des actions concrètes telles que la lutte contre la cruauté, la promotion de la protection de leurs habitats, ou encore la valorisation de leur contribution à l’écosystème. C’est Heinrich Zimmermann, journaliste et défenseur de la cause animale polonais, qui a lancé cette initiative lors d’un événement à Berlin en 1925, en réaction à la cruauté envers les animaux. Lors du Congrès international de Vienne en 1929, l’idée s’est précisée, et voilà que c’est finalement Florence, en 1931, qui officialise la date du 4 octobre, en hommage à Saint-François d’Assise, considéré comme le saint patron des animaux. Plusieurs actions sont organisées lors de cette journée, comme des campagnes de sensibilisation, des portes ouvertes dans des refuges ou la mobilisation contre la maltraitance.

Origine de la journée internationale pour les droits des animaux

Quelques jours après la journée mondiale, le 10 octobre, est instaurée la journée internationale pour les droits des animaux. Ce choix de date est également significatif, puisqu’il correspond à celle de l’adoption en 1948 par l’Assemblée générale des Nations unies de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme, lors d’une session à Paris. Créée en 1998 par diverses organisations de défense animale, cette journée vise à encourager la reconnaissance légale des droits animaux, en accord avec leur nature sensible. Elle sert à engager une réflexion collective sur la manière dont les humains traitent les autres espèces, et à promouvoir des actions concrètes pour leur assurer un meilleur traitement global. Des manifestations, conférences et événements divers ont lieu dans le monde entier pour célébrer cette journée dédiée au respect et au bien-être animal, qu’ils soient domestiques ou sauvages.

La Déclaration universelle des droits de l’animal : un résumé

Pour renforcer la nécessité d’une meilleure protection animale, la Déclaration universelle des droits de l’animal (DUDA) a été adoptée en 1977, à l’UNESCO à Paris. Composée de 10 articles, cette déclaration revendique pour les animaux des droits fondamentaux, en insistant sur leur statut d’êtres sensibles et conscients. Cependant, elle demeure une approche essentiellement philosophique, sans force juridique contraignante. Elle représente une vision éthique des relations entre l’espèce humaine et le reste du règne animal.

De nombreuses initiatives en Europe ont permis d’améliorer la considération du bien-être animal. Dès 1987, la Convention européenne pour la protection des animaux de compagnie a mis en avant la nécessité de respecter leur confort. En 1997, le Traité d’Amsterdam a affirmé que les animaux sont des « êtres sensibles » qui doivent bénéficier de protections adéquates. La législation européenne a également évolué pour interdire certaines expérimentations, comme celles sur les grands singes en 2010, et a interdit totalement l’expérimentation animale pour la fabrication de produits cosmétiques en 2013. D’autres pays, comme l’Équateur ou la Nouvelle-Zélande, ont adopté des lois innovantes reconnaissant la sensibilité des animaux ou leur droit à une vie digne, inscrite dans leur constitution ou leur code civil.

La situation en France

En France, plusieurs réformes récentes traduisent une volonté de protéger davantage les animaux. La loi a reconnu leur statut de êtres vivants doués de sensibilité, mettant fin à leur classification comme « biens meubles ». La législation prévoit désormais des sanctions pour la maltraitance, des interdictions sur certains établissements comme les delphinariums ou les cirques exhibant des animaux sauvages, et favorise notamment l’adoption responsable dans des refuges. Ces avancées s’inscrivent dans une logique internationale et dans une dynamique nationale, initiée dès 1976 avec la loi sur la protection de la nature, qui soulignait déjà la responsabilité des propriétaires d’animaux à respecter leurs besoins biologiques. Depuis, plusieurs modifications législatives ont renforcé leur protection, notamment en leur attribuant une reconnaissance juridique accrue.

Comment agir concrètement ?

Il n’est pas nécessaire d’attendre le 10 octobre pour contribuer à la cause animale. Chaque jour, des gestes simples peuvent faire une différence : privilégier des produits issus d’élevages respectueux, refuser la fourrure animale, choisir des cosmétiques non testés sur les animaux, ou encore soutenir des associations de protection. Par des choix de consommation responsables, chacun peut influencer positivement les pratiques des industries et des éleveurs, tout en promouvant une société plus respectueuse des êtres vivants.