Comparaison entre un cabinet vétérinaire et une clinique

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La classification des établissements vétérinaires repose sur une réglementation précise, dont les détails sont précisés dans l’arrêté publié au Journal Officiel du 25 mars.

En pratique, une clinique vétérinaire doit satisfaire à des critères plus stricts qu’un simple cabinet, en raison de la diversité des soins qu’elle peut offrir. Voici un aperçu des distinctions essentielles entre ces deux types d’établissements pour mieux comprendre leurs spécificités.

Différences en termes d’espace et de types d’intervention

Un cabinet vétérinaire se limite généralement à un espace d’accueil et à une salle d’examen, ce qui limite ses capacités. De leur côté, les cliniques vétérinaires disposent d’installations supplémentaires conçues pour réaliser des interventions plus complexes, notamment chirurgicales :

  • un espace d’accueil,
  • une salle d’examen,
  • une salle de chirurgie,
  • un espace dédié à l’imagerie médicale,
  • une zone d’hospitalisation,
  • un vétérinaire présent durant toute l’ouverture de l’établissement au public,
  • et une auxiliaire vétérinaire de niveau 3.

Pour réaliser des actes diagnostiques, on trouve généralement dans une clinique des équipements tels qu’un microscope, un analyseur biochimique, un appareil d’hématologie ou encore un dispositif de radiographie.

Néanmoins, il est important de noter qu’un cabinet vétérinaire peut aussi pratiquer certains actes chirurgicaux s’il dispose du matériel adéquat, comme un autoclave de type B ou S, ou un four Poupinel pour la chaleur sèche. Dans ce cas, il sera désigné comme “cabinet vétérinaire médico-chirurgical” et doit comporter une salle dédiée à ces interventions.

Différences en termes de personnel et d’ouverture au public

La création d’un cabinet vétérinaire nécessite un diplôme d’État de docteur vétérinaire (DEV). La sélection des futurs vétérinaires passe par un concours après deux années de classe préparatoire ou un diplôme équivalent bac + 2/3. Si beaucoup de vétérinaires exercent en indépendants, la demande étant forte dans les grandes villes, ces zones deviennent très concurrentielles. Lorsqu’une clinique décide de se spécialiser, elle peut faire appel à un diplôme de spécialisation ou à un diplôme européen reconnu par un établissement vétérinaire. Le niveau de formation requis pour ces spécialisations est extrêmement élevé.

Concernant le personnel, une clinique doit assurer une présence minimale de personnel qualifié. Tandis qu’un cabinet vétérinaire définit ses horaires à sa guise, une clinique doit ouvrir au moins 120 % du temps hebdomadaire légal, réparti sur au moins cinq jours.

Il existe également un autre type d’établissement, le centre hospitalier vétérinaire, qui se distingue par une équipe présente en permanence 24h/24, 7j/7, pour prendre en charge les animaux à toute heure.

La valeur ajoutée d’une clinique vétérinaire

Bien que les cliniques puissent réaliser des consultations générales similaires à celles d’un cabinet (bilan de santé, vaccinations, identification, prévention contre les parasites, etc.), leur véritable force réside dans leurs prestations spécialisées. Elles offrent souvent des traitements pour des pathologies complexes, telles que celles affectant l’oreille, le ventre, les poumons, ou encore le système nerveux, y compris des cas cancéreux.

Comme chez l’humain, ces structures sont consultées lorsque l’état de santé de l’animal dépasse les compétences du vétérinaire de proximité. Certaines cliniques collaborent aussi avec les cabinets vétérinaires en leur transmettant les dossiers d’intervention pour assurer un suivi optimal post-opératoire.

Devriez-vous vous attendre à des tarifs différents ?

La fixation des prix reste à la discrétion de chaque vétérinaire, quel que soit le type d’établissement. Vous pouvez ainsi constater de grandes disparités, tant selon la région qu’entre différents cabinets ou cliniques. Les établissements ouverts en permanence disposent de charges plus élevées, ce qui peut faire augmenter leurs tarifs de 20 à 30 % par rapport à un cabinet traditionnel.

Le marché des assurances santé pour animaux reste encore immature en France, sans réseau systématisé comparable à celui des complémentaires santé humaines, notamment pour les soins dentaires ou la correction visuelle.

La souscription à une mutuelle est recommandée car elle permet de mieux maîtriser le coût des soins, notamment avec une variété de contrats offrant différents niveaux de couverture. En cas de frais vétérinaires importants non entièrement remboursés, il est conseillé d’obtenir plusieurs devis pour comparer les offres en termes de tarifs et de qualité de service.