La comparaison entre la garde d’enfants et la garde d’animaux soulève souvent des questions. En effet, personne ne demande de diplôme spécifique pour s’occuper d’un enfant le soir, pourtant pour les animaux, une formation semble souvent incontournable. La particularité des animaux réside dans leur incapacité à communiquer par la parole, ce qui impose de comprendre leur mode d’expression pour satisfaire leurs besoins. Cet article explore donc la question que se posent de nombreux passionnés : est-il nécessaire de suivre une formation pour devenir pet sitter ?
Le métier de pet sitter
La proximité entre les notions de baby sitting et de pet sitting peut prêter à confusion. Le baby sitting consiste principalement à assurer la sécurité d’enfants dans leur environnement familial, en effectuant notamment des trajets ou en surveillant leur sommeil. Il ne requiert pas de formation spécifique en éducation, mais plutôt une expérience de base, souvent acquise auprès de frères, sœurs ou proches, attestant de la capacité à interagir avec de jeunes enfants.
Le rôle d’un pet sitter, en revanche, peut être plus spécialisé selon le type de prestations proposées. Si ses interventions se limitent à de simples promenades, aucune formation particulière n’est nécessaire. En revanche, pour offrir des services plus complets, comme héberger des animaux chez soi ou effectuer des soins spécifiques, la législation impose de suivre une formation appropriée.
L’ACACED
Pour exercer en tant que pet sitter professionnel, la détention de l’ACACED (Attestation de Connaissances pour les Animaux de Compagnie d’Espèces Domestiques) est généralement requise. Cette certification se décline en trois spécialités : chiens, chats, ou autres animaux tels que poissons, oiseaux ou rongeurs, selon le domaine d’activité prévu.
La formation se divise en huit modules principaux : habitat, alimentation, reproduction, santé, comportement, cadre législatif, transport et sélection.
Concernant l’habitat, il s’agit d’apprendre à héberger les animaux en conformité avec la réglementation, en intégrant notamment les exigences en surface, matériaux, équipements, ainsi que les conditions de quarantaine. Les stagiaires acquièrent également des compétences pour aménager et maintenir un environnement adapté et sécurisé pour les animaux.
En matière d’alimentation, la formation permet d’aborder les besoins nutritionnels des différentes espèces, comment lire les étiquettes des produits, et comment conserver correctement la nourriture pour garantir une alimentation équilibrée.
La section reproduction offre des connaissances de base en anatomie, en phases du cycle reproducteur et en techniques de reproduction, afin de mieux comprendre ce sujet complexe.
L’hygiène et les soins sont également au cœur du programme, avec des conseils pour détecter les signes de maladie, assurer les soins courants et gérer les situations d’urgence.
La compréhension du comportement animal, selon leur âge, ainsi que la gestion des troubles liés à la hiérarchie ou à l’espace, figurent parmi les compétences essentielles développées. Des principes d’éducation et d’interaction sont aussi abordés pour favoriser une relation saine avec les animaux.
La formation inclut également une sensibilisation à la législation applicable, à la façon de transporter les animaux en toute sécurité sanitaire, et à des notions sur les races, le pedigree, la génétique, et les maladies héréditaires.
La durée totale de la formation atteint environ 14 à 18 heures, selon le nombre d’options choisies, avec une évaluation sous forme de QCM sur le site du ministère de l’Agriculture. La réussite dépend d’un score de minimum 60 %, avec une possibilité de refaire l’examen en cas d’échec. Un renouvellement de l’attestation est possible tous les dix ans, après une journée de formation de mise à jour.
Des équivalents à l’ACACED
Si vous avez déjà suivi une formation ou obtenu un diplôme dans le domaine animalier, vous pouvez être dispensé de passer l’ACACED. La liste officielle, établie par l’arrêté du 4 février 2016, recense des diplômes tels que le diplôme d’État vétérinaire, certains baccalauréats professionnels, brevets agricoles, ou des certifications professionnelles comme éducateur canin ou agent cynophile.
L’intérêt d’une formation sérieuse
La société tend à accorder une attention croissante au bien-être animal, et à reconnaître leur rôle dans la vie humaine. Leur prise en charge doit respecter leurs particularités, ce qui exige des compétences spécifiques. La maîtrise de ces connaissances permet d’offrir un service de qualité et de rassurer les propriétaires, en témoignant du sérieux de votre démarche. D’ailleurs, poursuivre des formations complémentaires à l’ACACED peut réellement faire la différence et renforcer votre crédibilité en tant que pet sitter professionnel.