Comment s’assurer de la fiabilité d’une animalerie ?

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Comme dans de nombreux secteurs, la diversité de qualité existe aussi dans le monde animalier. Si certaines animaleries œuvrent dans le sérieux et la transparence, d’autres freinent la confiance que l’on peut leur accorder. Avant de faire l’acquisition d’un compagnon, il est essentiel de procéder à des recherches approfondies pour s’assurer de leur crédibilité. La vente d’animaux en animalerie, notamment celle des chats, chiens et lapins, est aujourd’hui de plus en plus questionnée, ce qui soulève des doutes quant à la fiabilité de ces établissements. Voyons quels enjeux et risques sont associés à ce domaine.

Les pratiques douteuses dans certaines animaleries : de quoi s’interroger ?

Il est important de ne pas généraliser l’ensemble des animaleries, car plusieurs d’entre elles respectent les normes et le bien-être animal, mais beaucoup présentent des comportements discutables. Parmi les problématiques fréquemment dénoncées :

  • La commercialisation d’animaux très jeunes, parfois âgés de moins de quatre mois,
  • L’approvisionnement en provenance de productions intensives ou de filières peu éthiques,
  • Une logique essentiellement centrée sur le profit financier au détriment du soin apporté aux animaux,
  • Le manque de soins appropriés lors de leur détention en attente de vente,
  • Des infractions aux règles d’hygiène et de bien-être,
  • L’importation d’animaux issus de pays de l’Est, voire de divers continents,
  • L’achat auprès d’éleveurs non agréés, ne respectant pas les obligations légales d’immatriculation, souvent dans de petites cages surchargées,
  • La mise en vente d’animaux présentant des problèmes de santé non signalés, souvent liés à des conditions de transport difficiles,
  • La dissimulation de l’âge réel des animaux, notamment lorsqu’ils sont déjà âgés, afin de répondre aux préférences des acheteurs sur la jeunesse du compagnon,
  • La mise à la poubelle ou euthanasie des animaux invendus, traitant ces êtres vivants comme des produits de consommation.

Les acheteurs ayant acquis un animal dans ces conditions ont souvent dépensé des sommes exorbitantes, tout en devant faire face à des coûts vétérinaires importants pour soigner ou traiter les éventuels maux. Il est toutefois possible d’obtenir un remboursement si un vétérinaire certifie que l’état de santé défectueux de l’animal était déjà présent avant l’achat.

Il convient aussi de souligner que beaucoup d’animaux vendus dans ces établissements ont connu des conditions de vie difficiles, voire cruelles. Entassés, négligés ou maltraités, ils manifestent fréquemment une grande peur, certains devenant agressifs ou développant des troubles du comportement. Ce type de comportement peut poser des risques pour leur environnement, notamment pour les enfants, et exige souvent le recours à un professionnel en comportement animal pour faciliter leur socialisation, ce qui engendre des coûts supplémentaires.

Des mesures législatives ont été adoptées dans certains pays pour mieux protéger la faune. En Grande-Bretagne, par exemple, la vente de chats et de chiens de moins de six mois est interdite, tandis qu’en Californie, il est prohibé de vendre des animaux issus d’élevages intensifs et seuls ceux provenant de refuges peuvent être commercialisés. Ces réglementations visent à stopper la surproduction, lutter contre la maltraitance, et éviter que des jeunes animaux soient sevrés prématurément. Elles encouragent également l’adoption de nombreux animaux en refuge, souvent en détresse.

Privilégier refuges et éleveurs agréés pour une acquisition responsable

Au lieu de faire confiance à une animalerie à la réputation incertaine, il est fortement conseillé de contacter directement un refuge ou un éleveur agréé. Cela permet de vérifier directement les conditions de vie et d’élevage, d’obtenir des papiers authentiques (comme un pedigree), et de connaître l’origine et le parcours de l’animal. De plus, les prix dans ces structures sont généralement justes, contrairement aux marges souvent élevées pratiquées par certains magasins, qui peuvent doubler ou tripler le coût réel d’un animal de race. Ce genre de pratiques est inacceptable.

Les éleveurs agréés proposent également des conseils précieux pour assurer un élevage respectueux et adapté. Se tourner vers eux constitue une démarche essentielle pour ne pas soutenir l’élevage intensif et éviter les dérives qui en découlent. Si la majorité des établissements sont dignes de confiance, ce n’est pas systématiquement le cas : il faut donc faire preuve de vigilance. Lors de la visite, il est recommandé de bien inspecter l’état des cages, la propreté, et la santé des animaux. N’hésitez pas à poser des questions, à demander des informations sur la réputation de l’élevage auprès d’un professionnel ou à consulter des avis indépendants pour faire un choix éclairé.