Lorsqu’un propriétaire d’animal de compagnie, qu’il s’agisse d’un chien, d’un chat ou d’une espèce NAC (Nouveaux Animaux de Compagnie), souscrit une assurance pour la santé de son animal, il peut penser à tort que celle-ci couvrira au minimum les traitements médicamenteux prescrits par le vétérinaire.
Cependant, la réalité est plus nuancée comparée aux assurances santé humaines. En effet, chaque compagnie a la liberté de définir ses options, ses niveaux de couverture, ses tarifs et ses modalités, ce qui implique que tout le monde n’offre pas nécessairement une prise en charge pour les médicaments vétérinaires. Selon les contrats, il peut s’agir d’un remboursement total, partiel, sous conditions, ou d’un rejet pur et simple, avec une grande variété de règles selon l’assureur. Pour mieux comprendre, faisons le point dans ce dossier.
Quelles sont les modalités de remboursement des médicaments prescrits par le vétérinaire ?
Nombreux sont les propriétaires d’animaux qui croient que leur couverture santé inclut systématiquement la prise en charge des médicaments indiqués par leur vétérinaire. Il s’agit d’une erreur, car si les dispositifs d’assurance pour animaux partagent certains points communs avec ceux pour humains, leur fonctionnement diffère en matière de couverture des traitements médicaux.
En effet, même si beaucoup de contrats souhaitent offrir une couverture optimale pour le remboursement des médicaments et soins, cela dépend en grande partie des options choisies. La possibilité de se faire rembourser varie selon la formule souscrite, ainsi que ses conditions d’application.
Chaque société d’assurance pour animaux a l’entière liberté de déterminer ses tarifs, ses prestations, et ses règles d’intervention. Par conséquent, tandis que certains proposent une couverture intégrale ou partielle pour les médicaments nécessaires à l’animal, d’autres ne le permettent pas.
Il existe plusieurs scénarios : certains assureurs prennent en charge la totalité des frais de médicaments, d’autres limitent le remboursement à un pourcentage, souvent avec un plafond mensuel ou annuel, afin d’éviter les abus ou demandes excessives. D’autres encore ne remboursent que certains traitements listés, partiellement ou totalement. Enfin, plusieurs compagnies imposent à leurs assurés de souscrire à une option spécifique, comme un forfait pharmacie ou prévention, pour bénéficier d’un quelconque remboursement.
En conclusion, il n’existe pas de règle universelle concernant la couverture des médicaments vétérinaires. La flexibilité laissée aux assureurs implique qu’il est essentiel d’étudier attentivement chaque contrat avant de s’engager, et de comparer diverses offres. Parfois, un contrat légèrement plus cher peut s’avérer plus avantageux si la prise en charge de ces médicaments y est incluse, d’autant plus que les coûts vétérinaires peuvent rapidement grimper. L’essentiel reste de combiner vos besoins, le profil de votre animal, et votre budget.
Que faire pour les médicaments sans ordonnance ?
Certains propriétaires peuvent ressentir le besoin d’administrer un médicament à leur animal en dehors d’un contexte de consultation, sans ordonnance préalable. Il est crucial de préciser que l’automédication chez l’animal est fortement déconseillée. Même si l’on connaît certains symptômes, une autre maladie peut être en cause, et donner un mauvais traitement ou utiliser des doses inadaptées pourrait avoir des conséquences graves pour la santé.
D’ailleurs, aucune assurance ne couvre généralement les médicaments administrés sans prescription vétérinaire. Il est donc impossible d’obtenir un remboursement partiel ou total pour ces soins, même s’ils ont déjà été utilisés auparavant sur l’animal. Ce refus n’est pas uniquement dicté par des enjeux financiers, mais vise aussi à décourager les pratiques dangereuses d’automédication.
Toutefois, certains traitements préventifs, comme les antiparasitaires (vermifuges, anti-puces, anti-tiques), ainsi que certains produits tels que les alimentations thérapeutiques, vaccins ou lotions oculaires, auriculaires, nasales ou dentaires, peuvent faire l’objet d’un remboursement partiel.
Plusieurs compagnies d’assurance proposent des forfaits prévention, en complément d’un contrat de soins, qui permettent de réduire le coût de ces traitements préventifs. Ces forfaits, généralement basés sur un montant annuel plafonné, offrent une prise en charge partielle ou totale, en fonction de la formule. Cependant, tous les médicaments à visée préventive ne sont pas systématiquement couverts, d’où l’importance de se renseigner en amont. Néanmoins, ces options permettent souvent d’alléger le budget consacré à la prévention animales.
La prise en charge du renouvellement des traitements médicamenteux
Beaucoup de propriétaires se demandent si leur assurance couvre le renouvellement d’un traitement médical prescrit par le vétérinaire. En général, il est possible d’obtenir une nouvelle délivrance du médicament sans devoir consulter à nouveau, mais sous certaines conditions.
Pour bénéficier du même niveau d’indemnisation que pour le traitement initial, l’animal doit généralement être traité dans la même clinique ou par le même vétérinaire, et il faut impérativement se procurer le médicament original, sans remplacement par un générique ou une alternative. Si ces conditions ne sont pas respectées, la prise en charge peut ne pas être appliquée.
Il est également important de noter que la prescription pour un traitement renouvelable est valable pour une durée maximale d’un an. Il convient donc au propriétaire de planifier ses renouvellements pour éviter toute interruption de soin, sachant que la majorité des quantités de médication délivrées lors de chaque renouvellement correspondent à un mois maximum.