En France, le secteur de l’assurance pour animaux domestiques est encore peu développé, avec seulement une minorité de propriétaires qui en souscrivent une couverture, environ 5 %. Toutefois, cette tendance pourrait rapidement évoluer, à l’image de ce que connaissent nos voisins britanniques, où les chaînes de cliniques vétérinaires dominent une grande partie du marché et pratiquent des tarifs en hausse. Il est donc probable que le marché français de l’assurance pour animaux connaîtra une croissance significative dans les prochaines années.
Ce type de couverture permet de prendre en charge une partie ou la totalité des frais vétérinaires, ce qui offre une tranquillité d’esprit aux maîtres et facilite un suivi médical régulier de leur animal. Lors de la souscription, une question fréquente concerne-t-elle la nécessité d’utiliser un vétérinaire partenaire ou agréé ? Ou bien le choix du praticien reste-t-il totalement libre ? Voici quelques éclaircissements.
Assurance : faut-il s’engager avec un vétérinaire partenaire ?
Il est légitime de se demander si un vétérinaire agréé ou partenaire est une obligation pour bénéficier d’une couverture. La réponse est non. Contrairement à l’assurance automobile, qui nécessite parfois de faire réparer son véhicule dans un garage agréé pour bénéficier d’un remboursement, l’assurance pour animaux ne dépend pas d’un cadre réglementaire strict. Elle doit plutôt être considérée comme un complément santé, où la liberté de choix du vétérinaire est préservée. Imposer la consultation d’un professionnel spécifique limiterait l’accès aux soins selon des critères qui ne prennent pas en compte l’urgence ou la spécialisation nécessaire pour l’animal.
Donc, le propriétaire conserve la possibilité de choisir librement son vétérinaire traitant. Il est souvent préférable de rester maître de cette décision, d’autant plus que de nombreux propriétaires ont déjà une relation établie avec un praticien lors du premier anniversaire de leur animal, en évitant ainsi de devoir changer en cas d’assurance.
Même si certains vétérinaires peuvent avoir un partenariat avec une assurance, ils ne peuvent ni imposer cette affiliation ni refuser de soigner un animal dont le propriétaire n’est pas assuré.
Quelle prise en charge pour un vétérinaire non partenaire ?
La notion de vétérinaire agréé n’existe pas en assurance animale, mais plutôt celle de vétérinaire partenaire. L’assureur peut indiquer à ses clients un ou plusieurs vétérinaires partenaires selon leur localisation, tout comme le vétérinaire peut conseiller l’assurance à ses clients. Cependant, la qualité de la prise en charge ne diffère pas entre un vétérinaire partenaire ou non. La couverture dépend essentiellement des termes du contrat, notamment :
- Type d’animal : chien, chat ou autre NAC,
- Le pourcentage de remboursement :
- Les plafonds annuels d’indemnisation :
- Les franchises éventuelles :
Quels soins peuvent être exclus ?
Certains traitements ou interventions peuvent ne pas être couverts par l’assurance, notamment :
- Les soins hors du domaine vétérinaire : La médecine douce ou alternative n’est généralement pas prise en charge. En revanche, l’intervention d’un vétérinaire spécialisé dans le comportement ou la médecine comportementale est considérée comme relevant du domaine vétérinaire et peut donc être remboursée, selon le contrat.
- Les soins liés à des comportements dangereux : Les évaluations comportementales imposées par la législation pour les chiens dits dangereux ou ceux ayant déjà mordu ne seront pas remboursées, sauf si un forfait spécifique de prévention a été choisi et payé en supplément, permettant de couvrir ces soins particuliers.
Comment obtenir le remboursement ?
L’assurance animale ne propose pas systématiquement un service de tiers payant, mais dans certains cas, elle peut offrir une solution proche. Par exemple, en fournissant une carte permettant de différer le paiement au vétérinaire, qui ne sera réglé qu’après réception du remboursement. Si ce dispositif n’est pas en place, le propriétaire doit faire l’avance des frais et envoyer la facture ainsi que la feuille de soins à son assureur. Le délai de traitement et de virement est généralement compris entre 48 heures et une semaine, selon le contrat.
Conseils pour bien choisir son vétérinaire
Bien que le changement de vétérinaire ne soit pas une obligation, il peut s’avérer nécessaire en cas de déménagement ou de départ à la retraite de votre praticien actuel. Lors de la sélection d’un nouveau vétérinaire, il est judicieux de considérer plusieurs critères importants, notamment :
- La confiance : La relation de confiance doit s’établir naturellement. Observez l’attitude du vétérinaire, la manière dont il interagit avec votre animal, ainsi que votre ressenti. Les recommandations de bouche-à-oreille peuvent également être un bon indicateur pour faire votre choix.
- La spécialisation : Selon le type, la race ou les besoins spécifiques de votre animal, privilégiez un vétérinaire ayant une expertise adaptée, par exemple dans le domaine des NAC ou des animaux de ferme.
- La localisation : La proximité géographique facilite notamment le déplacement en cas d’urgence ou pour des soins réguliers. Opter pour un praticien situé à proximité de votre domicile ou de votre lieu de travail peut être judicieux.
- Les tarifs : En l’absence de réglementation stricte, chaque vétérinaire fixe librement ses prix. Il est conseillé de consulter les grilles tarifaires en amont pour éviter les mauvaises surprises lors de la facture.