Élever le xiphophore en aquarium : conseils essentiels et bonnes pratiques

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Le Xiphophorus hellerii, communément appelé “xipho” parmi les passionnés, se décline en plusieurs variétés aux teintes riches et diversifiées, allant du vert éclatant au rouge profond. Ce poisson d’eau douce tropical évolue généralement entre 10 et 12 cm lorsqu’il est en pleine maturité dans un environnement captif. Très plébiscité, il doit cette popularité à sa simplicité d’élevage. Voici quelques recommandations pour assurer sa bonne santé et son bien-être.

Espace vital pour le xiphophore

Ce poisson aime vivre en groupe : il est recommandé d’adopter plusieurs individus pour récréer un environnement proche de leur habitat naturel et favoriser la hiérarchie sociale.

Sa require un volume conséquent : un aquarium d’au moins 200 litres sera idéal pour héberger une dizaine de poissons.

Malgré son tempérament pacifique, le xiphophore est très dynamique. Sa capacité à sauter hors de l’eau en fait un nageur agile, capable d’effrayer des espèces plus craintives. Il est donc crucial de maintenir l’aquarium bien fermé pour éviter toute escapade fatale, notamment hors de l’eau.

reproduction du xiphophore

Ce poisson fait preuve d’une grande fougue lors des accouplements, il est conseillé d’établir des groupes avec une dominance claire : trois femelles pour un mâle, pour éviter l’épuisement ou la fatigue excessive des femelles.

Le mâle peut être identifié à son gonopode, sa méthode de reproduction. Certains mâles ne développent une queue en forme d’épée que tardivement, généralement vers six mois, alors que leur maturité sexuelle s’atteint dès trois mois. Ces mâles “tardifs” sont souvent plus robustes et plus grands, ce qui alimente la légende selon laquelle le xiphophore pourrait changer de sexe au cours de sa vie – ce qui n’est en réalité pas le cas.

La croyance selon laquelle la proportion de mâles et de femelles dans une population dépendrait de la température de l’eau n’est pas étayée par des preuves scientifiques.

cohabitation avec d’autres espèces

Il est fortement déconseillé d’associer les xiphophores avec d’autres poissons de la famille des Poecilidae, comme les Platys, à cause du risque élevé d’hybridation. Seules des professionnels de l’élevage devraient s’y aventurer pour créer de nouvelles variétés. Pour les amateurs, cela peut entraîner des malformations ou des problèmes de croissance chez les individus. Si des hybrides apparaissent dans votre aquarium, il faut éviter de les reproduire ou de les diffuser.

alimentation du xiphophore

Omnivore, le xiphophore peut consommer une variété d’aliments : vers, crustacés frais ou surgelés, ainsi que des végétaux comme la mousse trouvée sur les arbres. Des granulés ou des paillettes agréent également à ses goûts.

paramètres de l’eau

Ce poisson séduit par sa facilité d’élevage, notamment parce qu’il tolère des qualités d’eau relativement faibles. Il préfère une eau moyennement dure, avec un GH compris entre 10 et 30, et un pH pouvant osciller entre neutre et légèrement alcalin, soit environ 7 à 8,2. Il accepte une large plage thermique, de 18 à 28 °C, mais se montre plus à l’aise à des températures supérieures à 20 °C.

Sa grande appétence le conduit à polluer rapidement son environnement aquatique. Il est donc indispensable de réaliser des changements d’eau fréquents et de nettoyer le substrat, notamment le sable, où s’accumulent ses déjections. Cela garantit le maintien de niveaux appropriés de nitrites, nitrates et ammoniaque.

prise en charge et soins du xiphophore

La maladie des points blancs, causée par le parasite Ichthyophthirius multifiliis, est une préoccupation fréquente pour ces poissons. La présence de poissons sains à l’origine peut dissimuler l’infection, le parasite patientant dans l’ombre jusqu’à ce que le système immunitaire d’un individu vulnérable cède. Les premiers signes d’alerte comportementaux apparaissent souvent : le poisson se frotte contre le décor ou le fond en quête de soulagement, car sa peau le démange.

Les xiphophores, étant particulièrement sensibles à ce parasite, peuvent facilement contracter la maladie si leur environnement n’est pas optimal. Lorsqu’une suspicion de maladie se profile, un ajout modéré de sel dans l’eau peut contribuer à renforcer la résistance, sans altérer gravement la composition de l’eau.

Crédit photo : Tendances et animaux