L’axolotl possède une capacité fascinante à captiver ceux qui découvrent cette créature. D’abord par sa singularité physique, il intrigue par son apparence hors norme. Les scientifiques s’intéressent également à ses propriétés biologiques remarquables, notamment sa capacité à réprimer le développement de cellules cancéreuses et à régénérer certains tissus corporels. Si l’envie vous prend d’accueillir cette créature exceptionnelle dans votre environnement, cet article vous aidera à optimiser l’aménagement de son habitat aquatique.
Qui est l’axolotl ?
Originaire des grands lacs mexicains, l’axolotl, connu sous le nom scientifique Ambystoma mexicanum, appartient à la famille des urodèles, groupe auquel appartiennent également la salamandre et le triton. Longtemps confondu avec la salamandre tigrée, il doit son nom aztèque à la signification de “monstre d’eau”. Dans l’apparence, il évoque plutôt des personnages de dessins animés doux, avec une tête arrondie, deux petits yeux sans paupières, et une bouche large qui donne l’impression d’un sourire. Son look lui confère un aspect sympathique, apprécié par beaucoup.
La taille adulte de l’axolotl se situe généralement entre 15 et 33 cm. Son corps est équipé de six branchies extérieures situées sur la tête, de poumons, et de quatre membres. Les deux pattes arrière disposent de cinq doigts chacune, tandis que les antérieures en ont quatre. Sa peau joue un rôle vital dans ses échanges respiratoires.
La diversité de l’axolotl se manifeste notamment par plusieurs variantes d’aspect :
- Une morphologie sauvage, colorée en nuances de noir, gris, brun ou chocolat ;
- Une version leucistique, caractérisée par un corps blanc et des yeux bleus foncés ;
- Une variété albinos, qui ne contient pas de mélanine, présentant une peau blanche ou dorée avec des yeux rouges ;
- Une adaptation à une température d’eau spécifique, favorisant son bien-être ;
- Une faible exigence en lumière vive ;
- Une absence de nécessité pour le sol technique, les engrais ou l’ajout de CO2 dans l’eau.
Nocturne de nature, l’axolotl se repose principalement durant la journée. Lorsqu’il a faim, il peut s’approcher de la vitre pour vous faire signe. Préférant se tenir à l’abri de la lumière, il se réfugie souvent dans des cachettes, ne sortant que peu quand l’éclairage artificiel est actif autour de lui.
Quelles dimensions pour un aquarium d’axolotl ?
Pour assurer un bon état de santé à votre axolotl, il est recommandé d’en maintenir au moins deux dans le même espace. Plus leur habitat sera spacieux, plus ils prospéreront. Un aquarium d’au moins 100 cm de longueur constitue le minimum pour accueillir deux axolotls, puisque leur vie se déroule en grande partie au fond de l’eau. La hauteur n’est pas aussi critique que la longueur, étant donné leur comportement.
Si votre passion pour ces animaux grandit, il est judicieux de prévoir une taille supérieure, même si vous ne prévoyez pas d’en ajouter d’autres immédiatement. Il est également conseillé d’effectuer une période de quarantaine avant d’introduire un nouvel axolotl pour éviter tout risque sanitaire. Il faut éviter d’introduire d’autres espèces qui pourraient être considérées comme nourriture.
Quelles installations pour l’aquarium d’un axolotl ?
La qualité de l’eau est primordiale pour la santé de ces créatures. Il est donc essentiel d’être équipé d’un thermomètre, d’un testeur de la dureté de l’eau, ainsi que d’un kit de mesure du pH.
Les paramètres à respecter sont :
– Maintenir la température entre 16 et 18°C. Évitez de dépasser 22°C ;
– Utiliser de l’eau dure, ce qui est naturel dans leur habitat calcaire, notamment via l’eau du robinet, si elle est adaptée ;
– Préférer un pH autour de 7,5 pour une stabilité optimale.
L’emplacement de l’aquarium doit être choisi soigneusement pour éviter l’exposition directe au soleil en été, ou la proximité d’un radiateur en hiver. L’idéal est de le placer dans une pièce calme, fraîche toute l’année.
Bien que certains pensent qu’un système de filtration n’est pas indispensable si vous faites des changements réguliers — environ 20 % du volume toutes les semaines —, il faut garder à l’esprit que l’axolotl produit beaucoup de déchets. Si vous optez pour une filtration, celle-ci doit être modérée : sa puissance minimale doit correspondre à quatre fois le volume du bac par heure pour un fonctionnement adapté.
Concernant l’éclairage, puisque l’axolotl n’aime pas la lumière forte, il n’est pas nécessaire d’en installer si vous n’utilisez pas de plantes naturelles. En cas d’ajout de végétation, privilégiez une rampe LED plutôt que des néons pour éviter de chauffer l’eau. Des horaires fixes pour l’allumage et l’extinction sont importants, de même que des périodes de 7 à 8 heures d’éclairage par jour, avec une température de couleur située entre 5500 et 7000 kelvins, proche de la lumière naturelle du jour.
Quels aménagements pour l’aquarium ?
Tout aménagement doit être conçu pour protéger la peau fragile de l’axolotl ; évitez tout objet pointu ou rugueux qui pourrait lui faire du mal.
Étant principalement nocturne, il est crucial de prévoir des cachettes afin qu’il puisse s’y réfugier en plein jour. Utilisez des tubes en PVC (en vérifiant et en limant les bords coupants si nécessaire) ou des plantes artificielles denses qui offrent des espaces de repos sécurisés.
Il est préférable de ne pas utiliser de gravier pour le fond, car l’animal pourrait l’ingérer. Optez plutôt pour du sable fin ou de gros galets. Pour le sable, il faut respecter ces critères :
– La granulométrie doit être inférieure à 3 mm ;
– Privilégier le sable de rivière, dont les grains ont des angles émoussés, afin d’éviter tout risque d’ingestion ou de blessure. Le sable de Loire est particulièrement adapté, tandis que le quartz doit être évité.
Si vous souhaitez ajouter des plantes, sachez qu’elles aident à la régulation des paramètres de l’eau en consommant notamment les nitrates. Choisissez des espèces adaptées comme Élodées ou Anubias. Les plantes artificielles en soie sont également une option esthétique et pratique pour compléter l’aménagement.