12 Signes Qui Indiquent Qu’un Poisson Est Malade

Accueil » Aquariophilie » 12 Signes Qui Indiquent Qu’un Poisson Est Malade

Les organismes aquatiques évoluent dans un habitat qui leur est peu familier. Si nous percevons parfois une certaine proximité avec les mammifères marins, il en va tout autrement pour les poissons, dont la façon de communiquer reste mystérieuse pour ceux qui ne sont pas initiés. Il est donc crucial d’apprendre à reconnaître les indices qui signalent un état de santé dégradé chez ces êtres vivants. Dans cet article, vous découvrirez treize signaux indiquant qu’un poisson pourrait être en malaise ou malade.

La maladie des points blancs (Ichthyophthirius multifiliis)

Très répandue dans le monde de l’aquariophilie, cette infection est due à un parasite microscopique, provoquant l’apparition de minuscules taches blanches, mesurant entre 0,3 et 1 millimètre, à la surface des poissons. Si elle n’est pas rapidement traitée, cette pathologie peut causer des pertes importantes dans votre aquarium.

Le premier symptôme observé est une agitation inhabituelle, avec des poissons sautant à la surface de l’eau alors qu’ils ne le faisaient pas auparavant. Leur coloration devient plus terne, puis apparaissent les fameux points blancs. Au fur et à mesure de l’évolution, ils peuvent rester immobiles ou montrer une lenteur accrue dans leurs déplacements, tout en ayant du mal à respirer. La détérioration peut aussi entraîner la perte d’écailles ou la mort soudaine de l’individu.

À une température d’environ 25°C, un délai de 3 à 4 jours peut séparer le début des comportements anormaux de la disparition du poisson. Toutefois, certains spécimens peuvent résister à l’infection, car ils produisent des anticorps capables de freiner la prolifération du parasite.

Oïdium ou maladie du velours

Ce trouble modifie aussi l’aspect visuel du poisson. Le responsable est un parasite microscopique appelé oodinium. La surface du poisson est recouverte de points jaunes ou dorés (plus verts sous faible éclairage), visibles à l’œil nu. Leur taille ne dépasse pas 0,10 mm, ce qui leur donne un aspect velouté, d’où le nom de la maladie. La maladie des points dorés peut aussi entraîner des difficultés respiratoires, avec des branchies rouges, un comportement fuyant ou agité, ainsi qu’une attitude généralement craintive et apathique.

Pourriture des nageoires

Ce problème bactérien concerne principalement la nageoire caudale, avec, dans un premier temps, une zone opaque ou blanchâtre apparaissant aux extrémités. Au fil du temps, la zone devient déchirée, et l’animal peut perdre ses couleurs, se montrer léthargique, refuser de se nourrir et se détacher des autres pour s’isoler.

Reconnaître un poisson malade ou stressé

Plusieurs maladies présentent des symptômes distinctifs, dont certains sont visibles à l’œil nu. Les trois pathologies évoquées précédemment se caractérisent notamment par des modifications notables de l’aspect du poisson. Cependant, d’autres affections, moins typiques, existent et peuvent aussi provoquer des signes particuliers. Par exemple, les infections fongiques peuvent donner naissance à des taches blanches cotonneuses, tandis que des bactéries peuvent laisser des plaies ouvertes sur le corps. L’hydropisie se manifeste par un gonflement excessif du corps, accompagnée de l’apparition d’écailles dressées. Des tumeurs ou des excroissances diverses peuvent aussi apparaître suite à des virus, même sans signes évidents à un stade initial.

Il est à noter qu’un poisson peut aller mal sans avoir de traces visibles sur son corps, surtout aux premiers stades.

Voici une liste de signaux à surveiller attentivement. Toutefois, leur présence ne signifie pas forcément qu’il s’agit d’une maladie, car un état de stress, une mauvaise qualité de l’environnement ou une alimentation insuffisante peuvent aussi provoquer des comportements similaires.

Un changement de comportement est un indicateur important : nage erratique, immobilité prolongée au fond de l’aquarium ou au contraire à la surface, en tentant d’aspirer de l’air, sont autant de signaux d’alerte.

Le refus de s’alimenter, ou une réduction significative de l’appétit, doit aussi attirer votre attention. De même, des difficultés respiratoires, des nageoires constantly serrées contre le corps ou une perte de poids malgré une alimentation normale peuvent révéler un problème de santé. Enfin, des modifications dans l’aspect des fèces, telles que leur couleur, leur taille ou leur texture, peuvent aussi indiquer un déséquilibre ou une maladie.

Procéder avec prudence avant d’introduire un nouveau poisson dans l’aquarium

Il n’est pas toujours évident de détecter rapidement si un poisson est mal en point. C’est pourquoi il est essentiel de suivre une démarche rigoureuse avant d’ajouter un nouvel individu dans votre bassin. Voici les étapes clés :

  • Mettre en place un espace dédié en quarantaine : il doit être distinct du reste de l’aquarium et fournir un environnement adapté, avec une eau de qualité et un cycle azoté stable, avant toute introduction ;
  • Placer le poisson dans le bac de quarantaine : laisser flotter le sac contenant le poisson dans cette zone durant 15 à 30 minutes pour égaliser la température, puis libérer l’animal ;
  • Surveillance : une période de deux à quatre semaines est recommandée pour observer tout signe de maladie ou de stress ;
  • Traitement préventif : certains aquariophiles administrent un remède prophylactique contre des maladies courantes, mais ce n’est pas systématique, car certains traitements peuvent stresser ou nuire à certaines espèces ;
  • Intégration dans l’aquarium principal : dès lors que le poisson semble en bonne santé, il peut être relâché dans le grand bassin, tout en prenant soin d’ajuster sa température et de veiller à une cohabitation harmonieuse, sans mélanger l’eau de quarantaine et celle du bassin principal. Après intervention, nettoyez soigneusement le dispositif et l’équipement utilisés.

La prévention avant tout

Les conditions environnementales jouent un rôle clé dans la santé des poissons. La qualité de l’eau, la température, le pH, la concentration en nitrites ou nitrates, ainsi que la coexistence d’espèces compatibles, doivent être scrupuleusement surveillées. Une alimentation saine et adaptée contribue aussi à renforcer leur système immunitaire. Un environnement inadéquat affaiblit les poissons, rendant leur résistance face aux maladies moindre.

Même en dehors de tout signe évident, il est recommandé d’observer tous les comportements et changements éventuels pour détecter rapidement tout problème potentiel.

Prendre soin de ses poissons, c’est aussi éviter des pertes financières importantes dues à une maladie qui aurait pu être contrée. Pour prévenir la progression d’éventuels pathogènes, il est conseillé de consulter un spécialiste en poissons d’aquarium dès que des symptômes suspectés apparaissent. De nombreux troubles peuvent être soignés si une intervention est effectuée précocement. Soyez donc vigilant, et ne négligez pas l’importance de la surveillance !